Corporalités horrifiques et abjections matérielles

HIVER 2022
(21 & 28 mars, 4, 11 & 18 avril)
Éric Falardeau, Jean-Charles Ray, Charlie Ellbé, Simon Laperrière, Alexandra Dagenais
Gratuit et en ligne
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Hellraiser, (Clive Barker, 1997)

​L'extase technique de la matérialité : horreur, effets spéciaux et corporalité

     21 mars
​     Éric Falardeau
Les maîtres de l'effet spécial ont trouvé divers moyens de créer de faux corps propices à l'acharnement meurtrier. Le corps permet une immersion dans la fiction, mais la facticité des effets gore permet aussi la distanciation nécessaire à l'appréciation de la violence. Tout en étant artifice, le corps gore nous rappelle que nous ne sommes que matière en insistant sur tous ces déchets, ces organes, ces orifices et cette peau constamment épiés par la caméra. Que peuvent nous révéler les liens qui unissent effets spéciaux, matérialité et corporéité dans le cinéma de genre ?
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​Éric Falardeau a écrit et réalisé des courts métrages, des vidéoclips, le long métrage d'horreur culte Thanatomorphose (2012) et le film d'horreur pornographique The Thing From The Lake (2019). Il a publié plusieurs ouvrages dont Une histoire des effets spéciaux au Québec (Somme Toute, 2017) et Le corps souillé : gore, pornographie et fluides corporels (L'Instant même, 2019). Son dernier court-métrage Asmodeus (2021) a eu sa première au festival international du film fantastique de Sitges.

Angoisse et déchainement du corps au Grand-Guignol

     28 mars
     ​Jean-Charles Ray
​Précurseur du cinéma gore, le théâtre du Grand Guignol expose, par sa forme et ses thématiques, un rapport ambigu au corps comme étrange mécanique qui doit être entravée et maîtrisée tout en exigeant des explosions débridées. La leçon explorera cette dimension dont le cinéma a largement hérité.
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Jean-Charles Ray ​est chercheur indépendant et chargé de cours spécialisé en jeu vidéo. Docteur en études cinématographiques et littératures comparées, ses terrains d’expertise sont l’horreur et l’articulation entre narration et jeu. Il maintient une pratique créative en jeu de rôle sur table.

Le monstrueux-féminin dans le cinéma d’horreur

     4 avril
     Charlie Ellbé
Ce cours vise à présenter la théorie du monstrueux-féminin (monstrous-feminine) développée par Barbara Creed dans son livre The Monstrous-Feminine: Film, Feminism, Psychoanalysis (1993). Depuis sa publication, plusieurs théoriciens se sont penchés sur le monstrueux-féminin et l’ont actualisé en le mettant dans un contexte transnational, ainsi qu’en réexaminant sa relation au sexe et au genre. En utilisant des exemples de films d’horreur, ce cours vise à explorer le monstrueux-féminin sous différentes perspectives plus contemporaines.
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Charlie Ellbé travaille auprès de la collection de films de l’université Concordia depuis 2011. Elle a obtenu une maîtrise en études cinématographiques en 2011, ainsi qu’une maîtrise en bibliothéconomie et sciences de l’information en 2017.

Meurtri et fantasmé: La représentation hypothétique du corps dans le snuff movie

     18 avril
     Simon Laperrière 
​La légende urbaine des snuff movies persiste dans l’imaginaire collectif depuis son émergence vers la fin des années 60. En s’imposant comme un summum horrifique de la représentation cinématographique, elle soulève de nombreuses inquiétudes sur la possibilité d’un public déviant. Or, ce corps que le snuff donnerait à voir pose lui-même différents problèmes éthiques que cette communication souhaite explorer.  
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​Simon Laperrière est programmateur, essayiste et chargé de cours. Il collabore fréquemment aux revues Hors champ, Panorama-Cinéma et 24 images. En 2018, il publie Series of Dreams : Bob Dylan et le cinéma aux éditions Rouge Profond. Il codirige « Les nuits de la 4e dimension » avec Simon Lacroix, une série de projections dédiée au cinéma excentrique. 
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The Last Exorcism 2 (Ed Gass Donnelly, 2013)

Possessions et exorcismes comme répression sexuelle féminine

     25 avril
     Alexandra Dagenais
Dans cette leçon, nous nous pencherons sur la problématique de l’expression de la féminité dans les films de possession et sur les symptômes provoqués par cette sexualité refoulée. Nous nous attarderons aussi au passé obscur du catholicisme et de la chasse aux sorcières pour comprendre d’où viennent la fascination et la peur de la sexualité féminine qui s’exprime dans ces films d’horreur.
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Alexandra Dagenais est fascinée par le cinéma de genre depuis la nuit traumatisante où à 12 ans son père lui fit découvrir The Exorcist. De sa rencontre avec l’horreur naquit une passion pour le cinéma qui se traduit aujourd’hui dans son métier de scénariste, monteuse et de professeur. Alexandra Dagenais enseigne au cégep l’écriture scénaristique et travaille à l’écriture de plusieurs courts métrages de fiction tournant autour des thèmes de l’horreur.